À cause de cette loi, votre abonnement Spotify ou Apple Music va augmenter en 2024



Spotify, Apple Music, Deezer, YouTube Music, aucune plateforme de streaming musical ne devrait réussir à passer entre les mailles du filet. Voulue par Emmanuel Macron en personne, la prochaine taxe sur le streaming devrait toucher spécifiquement les grandes plateformes.

Dans une déclaration faite sur ce sujet à l’AFP, le ministère de la Culture explique que cette nouvelle taxe sera « basée sur un très faible taux de prélèvement sur le chiffre d’affaires des plateformes. » L’idée est ainsi de trouver de nouveaux financements pour le monde culturel, sans pour autant que le prix des abonnements ne bouge pour les utilisateurs.

Nouvelle taxe, nouveaux prix

Mais du côté de Spotify ou d’Apple Music, on ne voit pas vraiment les choses de cette façon. En effet, l’arrivée de cette nouvelle taxe devrait avoir une conséquence directe sur le prix des offres d’abonnement dans le pays. En novembre dernier, le Syndicat des éditeurs de service de musique en ligne (ESML), qui regroupe Spotify, Deezer et Qobuz entre autres, avait regretté l’arrivée prochaine de ce nouvel “impôt sur la production”. 

Selon le syndicat, cette nouvelle taxe était en réalité contre-productive, elle qui allait avoir des impacts négatifs sur la production des créateurs et créatrices de l’hexagone. L’ESML avait d’ailleurs prévenu en novembre dernier que l’arrivée d’une telle taxe aurait une conséquence directe sur le prix des abonnements pour les utilisateurs. La hausse serait “d’au moins 10%” selon les dires du syndicat à l’automne dernier.

Pourquoi une taxe sur le streaming ?

Le président a proposé le 21 juin dernier l’arrivée d’une nouvelle taxe sur les plateformes de streaming musical. À l’époque, il voyait cette solution seulement comme une alternative si la filière musicale ne trouvait pas d’ici là de nouveaux moyens de financement de la création.

Pour l’heure, cette taxe sur le streaming est assez floue. Aucune date ni aucune modalité n’a été communiquée par l’Élysée ou le Ministère de la Culture. Lors d’un vote en novembre au Sénat, les élus du Palais du Luxembourg avaient voté pour l’arrivée d’une “contribution des plateformes de streaming” sans que davantage de détails soient donnés.

L’objectif annoncé pour cette nouvelle taxe serait de financer le Centre national de la musique (CNM), une instance créée en 2020 et qui se veut devenir le pendant du CNC pour le monde de la musique.

Certains se réjouissent de cette taxe

Si cette taxe ne fait pas l’unanimité auprès des plateformes de streaming, certaines personnes du monde de la musique sont ravies de la voir arriver. C’est notamment le cas de Prodiss, le syndicat des producteurs et diffuseurs de musique.

Selon eux, l’arrivée de cette taxe était une nécessité pour pérenniser le monde musical et la création. L’émergence des nouveaux artistes étant le point clé de leur modèle économique, les producteurs et distributeurs musicaux ont besoin de financements stables pour avoir un bon fonctionnement du CNM.

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